Le Dernier songe de Samuel Beckett

Deux œuvres forte de Pierre Jodlowski: Le Dernier songe de Samuel Beckett jette un regard désabusé sur le monde. Prolongement de la parole, la musique se construit autour d’un dialogue entre le saxophone et d’un environnement sonore qui tient du conflit autant que de la connivence. Très incarnée, la bande-son devient une sorte de personnage avec lequel il faut compter.

Alda Merini est une figure majeure de la littérature italienne. Cette poétesse n’aura eu de cesse de vivre en marge, auprès des exclus de ce monde, jusqu’à sa mort en 2009. À l’âge de seize ans, Alda Merini manifeste les premiers signes d’une dépression qui ne la quittera plus. Cette maladie, elle l’appellera Ombra della mente ( ombre de la pensée ). Cette notion "d’ombre" constitue la métaphore du processus d’écriture musicale mis en œuvre pour ce projet. Un discours qui serait sans cesse entravé par une force obscure empêchant le déroulement normal des choses. La musique laisse ainsi place à des zones de bruits, de bruissements et de souffles, comme pour dire une sorte de dichotomie entre l’individu et le monde.

Au programme de ce concert:

Pierre Jodlowski (1971*)
Le Dernier songe de Samuel Beckett ( 2013 ) pour saxophone ténor et électronique
Ombra della mente ( 2013 ) pour voix, clarinette basse et électronique
Textes de Alda Merini, extraits de Après tout même toi et Délire Amoureux

Clara Meloni, soprano
Megumi Tabuchi, clarinette
Laurent Estoppey, saxophone
François Donato, diffusion