Claptrap

La vie ne nous donne pas toujours ce qu’on attend d’elle. Echecs, coups durs, solitude, déceptions sentimentales, familiales ou professionnelles peuvent devenir insurmontables. On cherche le sens. Le temps passe. Certains tombent gravement malades. Quand parler ne soulage pas assez, il est courant d’avoir recours à différents palliatifs, éventuellement à des médicaments prévus à cet effet. Ce n’est pas forcément notre cas.

Jouer à ne pas jouer. Et laisser la fiction s’infiltrer insidieusement sur le plateau. Glisser — aller et venir — du quotidien au vraisemblable, vers l’improbable, et finalement toucher l’absurde, voire l’impossible. Et construire ainsi, avec les spectateurs, un espace mental mouvant et multiforme, dans lequel les événements se contredisent tout en s’éclairant les uns les autres. Car toutes les versions d’une même vie sont là, bien réelles, et pourtant transformées par le pouvoir des mots, par le travail de composition, par la force de l’interprétation.

Une invitation au doute lancée ici par Marion Duval et Marco Berrettini, faisant de la condition du comédien — obligé de tenir son rôle tout au long de la représentation — une parabole de l’existence humaine.

De Marco Berrettini et Marion Duval